Τετάρτη 12 Μαΐου 2010

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Ballade pour deux fous (εδώ, το ακούμε)
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Les soirées à Buenos Aires ont
un je ne sais quoi, tu vois ?
Tu sors de chez toi, dans Arenales,
comme toujours, dans la rue et en toi…
Quand soudain, de derrière un arbre, j’apparais…
Un étrange cocktail d’avant dernier trimardeur
et de premier clandestin en route pour vénus :
Le melon sur la tête, les rayures de la chemise peintes sur la peau
Et dans chaque main un drapeau de taxi indiquant que je suis libre
Tu te moques !
Mais seul toi me vois,
parce que les pantins me clignent de l’oeil,
Les feux rouges me donnent trois lumières célestes
Et les oranges du marchand de fruits me jettent des fleurs
Viens… !
Ainsi, moitié dansant moitié volant,
j’ôte mon melon pour te saluer,
Je t’offre un petit drapeau et je te dis :
Je sais, je suis fêlé, fêlé, fêlé…
Tu ne vois pas que la lune rôde autour de Callao,
Qu’un chœur d’astronautes et d’enfants
Dansent la valse autour de moi ?
Danse, viens ! Vole !
Je sais, je suis fêlé, fêlé, fêlé…
Je regarde Buenos Aires depuis le nid d’un moineau,
Et je t’ai vu, si triste…
Viens, vole ! Amuse-toi ! Dingue, dingue, dingue… !
Quand le soir se couchera dans ta solitude portègne*
Sur le rivage de tes draps je viendrai
Avec un poème et un trombone
Te réveiller le cœur. Dingue, dingue, dingue… !
Comme un acrobate dément je sauterai
Dans les abîmes de ton décolleté, jusqu’à sentir
Que j’ai rendu ton cœur fou de liberté.
Tu verras !
(Récité) Allons nous en voler, ma chère ;
Grimpe à mon illusion supersport
Et allons courir sur les corniches
Avec une hirondelle dans le moteur,
A Vieytes ils nous applaudissent : bravo, bravo !
Ces dingues ont inventé l’amour,
Et un ange, un soldat et une fillette
Nous offrent une petite valse…
Les gens " bien " sortent pour nous saluer,
Et un fou qui t’appartient, je le sais bien !
Qui fabrique des cascades de rire
Et pour finir te regarde et chante à mi-voix
Aime moi ainsi fêlé, fêlé, fêlé…
Abrite les amours, nous allons essayer
La magie totalement folle de revivre
Viens, vole ! Viens ! Tralalalarara… !
Bravo, bravo, bravo !
Elle est dingue et je suis dingue !
Dingues, dingues, dingues !
Elle est dingue et je suis dingue !
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*Portègne : habitants de Buenos Aires
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